À mesure que la campagne électorale provinciale de 2024 se déroule, nous pouvons nous attendre à de nombreux débats et discussions sur la gestion des biens et services et la dépense de l’argent des contribuables. La dette provinciale, l’emploi, l’environnement, le système de santé, la croissance de la population sont assurément les thèmes prédominants des plateformes électorales de tous les partis, car il s’agit là de priorités pour l’ensemble de la population. Nous souhaitons voir, dans le cadre de la planification du développement provincial pour les prochaines années, la question de l’investissement dans les universités publiques se tailler une place importante dans les plateformes électorales de tous les partis et parmi les priorités de l’électorat.
Les partis politiques doivent aborder la question de l’enseignement postsecondaire dès le départ, en reconnaissant que l’investissement dans les universités publiques est l’un des meilleurs moyens de stimuler l’économie, d’améliorer la santé de la population et d’inverser la tendance au déclin démographique de la province. Pour relever ces défis, nous avons besoin d’universités publiques.
Les études portant sur l’impact économique des universités publiques démontrent que pour chaque dollar qui y est investi, la société en retire le double, le quadruple, voir plus, selon la mesure que l’on retient (p. ex., salaire des personnes diplômées, taxes et impôts générés, etc.) Ces avantages économiques découlent entre autres des activités de recherche et de développement, de l’entrepreneuriat et de la création d’entreprises, et du nombre de personnes qu’elles emploient dans la province, ainsi que des contributions des personnes diplômées qui enrichissent le Nouveau-Brunswick.
En outre, un niveau de scolarité plus élevé est fortement corrélé à une meilleure santé. En effet, le rapport de 2016 de l’administrateur en chef de la santé publique du Canada indique qu’un niveau d’éducation plus élevé (et donc un revenu supérieur) est associé à une meilleure santé et à un moindre recours, dans l’ensemble, aux services de soins de santé entraînant ainsi une diminution de leur utilisation et, conséquemment, des coûts qui y sont liés.
Les universités publiques néo-brunswickoises jouent un rôle important dans la croissance de la population. Elles attirent des personnes étudiantes de l’extérieur de la province et du pays, contribuant ainsi de manière essentielle au maintien des jeunes et des professionnels au Nouveau-Brunswick. La Mount Allison University, par exemple, rapporte que 60 % de ses étudiants proviennent d’autres pays ou d’ailleurs au Canada. À la St. Thomas University, on estime que 71 % des diplômés demeurent au Nouveau-Brunswick après leurs études, une statistique qui grimpe à 88 % dans le cas de l’Université de Moncton.
Peu importe l’angle sous lequel on envisage la question, il est clair que chaque dollar que l’on investit dans les universités publiques rapporte un bénéfice considérable. Ce rendement des investissements est possiblement inégalé si on le compare à d’autres secteurs de la société. En finançant les universités publiques du Nouveau-Brunswick de façon adéquate, on favorise le développement économique et social, on assure un avenir meilleur à notre population qui est ainsi encouragée à croître et à rester dans la province. Investir dans les universités publiques est extrêmement judicieux.
La Fédération des associations de professeures et professeurs d’université du Nouveau-Brunswick affirme sans équivoque qu’un ensemble d’universités publiques dynamiques est synonyme d’un Nouveau-Brunswick plus prospère et plus sain, apte à relever tous les défis.
Joignez-vous à la FAPPUNB lors de cette élection provinciale et demandez des universités publiques fortes – un investissement dans l’avenir du Nouveau-Brunswick.